Au long de ces 11 billets, ce sont 1087 publications qui ont été recensées, en moyenne 99 par mois ; les billets recensent les publications indexées entre juillet 2023 et juin 2024 par les différentes bases de données sollicitées pour construire cette veille documentaire (Web of Science, GreenFile, SciFinder (Chemical Abstracts), PubMed, OpenAlex, UPthèses, HAL Université de Poitiers, The Lens et PatentScope). L’ensemble présente une grande diversité, par les types de documents, par les sujets et par les acteurs de la recherche dans l’université de Poitiers. De nombreuses publications sont cosignées avec le monde de l’entreprise.
Il faut rappeler que le nombre de publications n’est pas un indicateur de performance, encore moins de qualité de la recherche. Il est induit par des facteurs tels que les effectifs des laboratoires – effet démographique donc – et des pratiques de recherche et de publication qui varient d’une discipline à l’autre.
Analyse par disciplines
En Sciences Techniques et Sports, la recherche couvre de nombreuses spécialités. Dans chaque billet, les publications sont classées avec un système adapté du référentiel des Categories de la Web of Science Core Collection. Il a été modifié pour rendre au mieux les grands axes de la recherche dans l’université de Poitiers.
La catégorie Biologie-Environnement a été subdivisée en :
- Biologie (études des espèces vivantes) ;
- Sciences de l’environnement (interaction des espèces vivantes avec leur environnement ; gestion de l’environnement par l’homme).
Un catégorie Sciences de l’ingénieur recouvrait trop de domaines et par ailleurs une confusion se créait avec les champs des sciences physiques (matériaux, thermodynamiques…) pour leurs recherches en physique appliquée. Pour y pallier, nous en avons extrait deux spécialités correspondant à des axes de recherche importants dans l’université :
- Energie ;
- Robotique.
Enfin, ce qui restait des sciences de l’ingénieur correspondait à ce que nous avons finalement appelé Informatique & Électronique, puis à ses subdivisions (Informatique graphique, Théorie du contrôle, Traitement du signal, etc) permettant par-là de mieux les identifier ainsi que les laboratoires.
Répartition par types de documents
Les billets reprennent la typologie classique des types de publications scientifiques, telle qu’elle est paramétrée dans Zotero, le logiciel avec lequel nous collectons les données puis mettons en forme les références bibliographiques.
Nous ne précisons pas les différents types d’articles de revues savantes ; outre la complexité des typologies, elles peuvent varier d’une discipline à l’autre.
En 2023, nous avons intégré les brevets dont l’université de Poitiers est déposante ou co-déposante.
Le signalement des thèses de doctorat soutenues en 2023-2024 est incomplet : la plateforme de dépôt et signalement de l’université de Poitiers a connu d’importantes difficultés techniques entre octobre 2023 et avril 2024. Nos équipes rattrapent le retard. Les billets signalent aussi les thèses soutenues par des étudiants de l’Isae-Ensma quand elles sont affiliées à un laboratoire ou une école doctorale de l’université de Poitiers.
C’est sans surprise que nous constatons que 59% de ces publications sont des articles de revues scientifiques. En STEM comme en Santé, les études confirment que c’est le support de communication scientifique privilégié par les chercheurs. On constate ensuite une forte activité des chercheurs dans les conférences, colloques et congrès, souvent à dimension internationale. Certaines conférences ont eu lieu à Poitiers, organisées par l’université de Poitiers ou l’Isae-Ensma : 27th International Symposium – ISMIS 2024 ; C’Nano, the French national competency Cluster in Nanoscience.
Les actes et posters de conférence sont difficiles à identifier : beaucoup ne sont pas publiés par un éditeur pour être plutôt mis en ligne sur des sites de sociétés savantes ou des plateformes spécialisés (Sciencesconf, Copernicus) dont les contenus ne sont pas indexés dans les bases de données et les moteurs de recherche scientifiques ; c’est grâce au signalement de ces publications dans HAL science ouverte que, dans la plupart des cas, nous pouvons trouver l’accès aux actes et posters.
HAL Science ouverte
L’université de Poitiers a fait le choix de se doter d’un portail HAL d’établissement , ouvert depuis septembre 2017, afin de valoriser la production scientifique de ses chercheurs. Ce portail HAL UP est administré par le Service Commun de Documentation.
Pour le chercheur, les avantages d’un dépôt dans HAL sont multiples, notamment :
- visibilité maximale de ses travaux : les publications en accès libre peuvent être lues par une communauté très large et les dépôts dans HAL sont très bien indexés dans les moteurs de recherche (Google Scholar, OpenAlex),
- archivage pérenne des fichiers déposés avec un accès maintenu sur le long terme, sans cession de droits d’auteur (contrairement aux fichiers déposés sur les réseaux sociaux académiques type Research Gate ou Academia),
- CV en ligne dynamique alimenté automatiquement au fur et à mesure de ses dépôts et possibilité d’extraire la liste de ses travaux,
- lutte contre le plagiat grâce à l’horodatage des dépôts.
HAL permet de répondre à certaines exigences des financeurs incluses dans le Plan national pour la Science Ouverte et la cOAlition S.
Dans cette série de billets, 268 des 1087 publications signalées avait fait l’objet d’un dépôt de fichier dans HAL au moment de la rédaction du billet, soit 25% du total. Les types de dépôt varient :
- Fichiers produits par les auteurs, reprint (manuscrit soumis avant relecture par les pairs) ou postprint (manuscrit relu et accepté par les pairs sans la mise en forme de l’éditeur, dit aussi « manuscrit auteur accepté » – MAA) ;
- Publications financées par une institution, les auteurs ayant acquitté des APC (Article Processing Charge) pour que leur publication soit consultable et téléchargeable gratuitement en version PDF éditeur, sur le site de l’éditeur ou sur une archive ouverte telle que HAL ;
- Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte, l’éditeur fait partie de ceux qui autorisent le dépôt des articles en version éditeur sur une archive ouverte ;
- Versions validées par le jury (STAR), pour les thèses de doctorat soutenues en France et traitées dans STAR, l’application nationale de signalement et d’archivage pérenne des thèses déposées au format électronique ;
- Fichiers sous embargo, version post-print (Manuscrit auteur accepté) librement accessible après un délai d’embargo de six mois conformément aux dispositions de la Loi pour une République Numérique du 7 octobre 2016 (article 30).
Les politiques de diffusion des principaux éditeurs et journaux sont accessibles via le site Sherpa/Romeo.
Du fait de délais variables entre la publication par un éditeur et le dépôt du fichier sur HAL, les données ci-dessous ont été mis à jour par rapport aux billets précédents, lesquels ne font état que de l’information disponible au moment de leur rédaction. Les données HAL sont à jour au 12 juillet 2024 ; d’autres signalement ou dépôts ont pu être faits après cette date.
Répartition par laboratoires et composantes
Les billets recensent les publications dont un ou plusieurs auteurs se sont expressément affiliés à des laboratoires que l’annuaire de l’université rattache aux UFR suivantes :
- Faculté des Sciences fondamentales et appliquées (PréTI, STIM, 4CS, CoMeT, EBI, Pprime, IC2MP, LMA, LIAS, XLIM, Palevoprim) ;
- Faculté des Sciences du sport (MOVE).
A fortiori, si dans la publication un auteur s’est expressément rattaché à l’une de ces UFR, auxquelles on peut ajouter l’Ensip, un IUT. Ce système a l’inconvénient d’ignorer les publications des chercheurs quand ils sont affiliés à des laboratoires rattachés à d’autres UFR, comme la Faculté de Santé.
Le cas des Sciences du sport est plus complexe. Les chercheurs publient dans de nombreux laboratoires (CeRCA, MOVE, Institut de Droit, CEREGE, LéP, etc) suivant l’approche disciplinaire des activités physiques et sportives. Dans ce cas, c’est le rattachement de l’auteur à la Faculté des Sciences du sport, dans l’annuaire universitaire, qui prime.
Répartition entre laboratoires et disciplines
Si l’on croise les IFR, UFR et laboratoires avec les catégories disciplinaires du billet, on constate la richesse et la complexité des travaux scientifiques produits par les chercheuses et chercheurs de l’université. Un laboratoire publie dans de nombreuses disciplines, suivant des logiques d’interdisciplinarité ou des domaines d’applications qui varient.
Comme le montre le diagramme ci-dessous, des structures apparaissent.
(Si vous avez des difficultés à lire le diagramme, faites un clic droit pour Ouvrir l’image dans un nouvel onglet et modifiez la taille d’affichage)
Ce billet n’analyse pas les collaborations nationales ou internationales des publications, mais ces informations peuvent être extraites de HAL ou des bases bibliographiques payantes (comme le Web of Science) ou libres (comme Open Alex et The Lens).
Les partenaires industriels & technologiques
L’université de Poitiers s’est engagée dans plusieurs partenariats de recherche visant à soutenir l’innovation dans les entreprises. De nombreuses expertises, connaissances et compétences de nos laboratoires peuvent être valorisés et transférés vers le monde socio-économique. Ainsi, sur les 1076 publications référencées dans les billets de cette année, 198 ont été cosignées avec des acteurs de l’industrie et de l’innovation technologique, soit 18%.
Dans ces 198 publications on dénombre 117 partenaires industriels & technologiques, avec des statuts divers : sociétés civiles et société anonymes ; EPICs (établissement public industriel et commercial) régies et syndicats mixtes ; associations à activités commerciales et fondations. Et ce dans de nombreux secteurs d’activités.
Ces partenaires se répartissent dans plusieurs pays du monde. 69% ont leur siège social en France puis ces partenariats rayonnent en Europe jusqu’en Asie, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud.
D’un laboratoire ou d’une composante à l’autre, le nombre de publications avec partenariats industriels & technologiques varie comme la part que cela représente sur l’ensemble de leurs publications.
Les prochains billets couvriront un autre périmètre institutionnel et disciplinaire qui se basera sur les Instituts fédératifs de recherche (IFR) que l’université de Poitiers a créé pour fédérer ses 37 unités de recherche. Les billets signaleront les publications dont les auteurs se seront affiliés aux laboratoires de deux IFR :
- Institut fédératif de recherche Énergie, Environnement, Évolution
- IC2MP
- EBI
- Palevoprim
- Ecole doctorale R. Franklin
- Institut fédératif de recherche Mathématiques, Physique, Sciences de l’ingénierie et du numérique (MPSIN)
- Pprime
- LMA
- XLIM
- LIAS
- Ecole doctorale MIMME
A cela, deux exceptions :
- Les publications affiliées à la Faculté des sciences fondamentales et appliquées (UFR SFA), la Faculté des sciences du Sport (UFR FSS), l’Ensip (École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Poitiers) ou un Institut Universitaire de Technologie (IUT) ; même sans mention de laboratoire dans l’adresse de l’auteur ;
- Les sciences du sport où l’on prendra en compte le rattachement de l’auteur à la la Faculté des sciences du Sport – en se basant sur l’annuaire professionnel – et ce quelque soit le laboratoire (CeRCA, MOVE, Institut de droit, CEREGE…).
Nous remercions tous les chercheurs qui depuis 2 ans, ont contribué à l’amélioration de cette série de billets par leurs remarques et suggestions. le Service Commun de Documentation (SCD) reste à votre disposition pour tous besoins informationnels : acquisitions, abonnements, recherches bibliographiques, formations documentaires, support à la recherche.
Le SCD vous souhaite la meilleure année universitaire 2024-2025
Vous pouvez encore consulter en ligne les publications des mois précédents :
Juin 2024
Supplément Monographies 2022-2023
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Février 2023
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De 2012 à 2020, les bibliothèques universitaires Sciences Techniques et Sport ont publié un billet similaire, bimensuel, sur leur blog Biblio B.U.S ; vous pouvez également en consulter les archives.