Désormais attribué à Daniel Jost de Villeneuve, auteur dramatique, Le voyageur philosophe dans un pais inconnu aux habitans de la terre est le récit d’un philosophe en quête d’une société idéale. Le voyageur prend un bateau équipé de ballons et d’un grand cerf-volant à queue de comète, afin de se rendre sur la face cachée de la Lune, appelée « l’Amérique ». Il découvre des paysages lunaires imaginaires et Sélénopolis, une cité sur la Lune où les habitants vivent dans une société parfaite, exempte des vices et des inégalités présents sur Terre. Il propose une vaste encyclopédie, contenant les rudiments de la grammaire, de la physique, de la métaphysique et de l’art de la rime.

Ce récit explore les thèmes de la raison, de la vertu et du bonheur, reprenant en cela les aspirations et les idées des Lumières. L’auteur fait la critique de la société contemporaine, et propose des alternatives utopiques à celle-ci, valorisant la liberté individuelle, la diversité, la tolérance et la justice sociale.

L’« Épître à moi-même » est une introduction introspective où l’auteur s’adresse à lui-même, soulignant l’importance de la connaissance de soi dans la quête de la sagesse. Cette découverte intime est présentée comme la clé pour apprendre à s’aimer d’un amour éclairé, ce qui, par extension, permettrait d’apprécier autrui de manière plus authentique et profonde.

L’émerveillement constant devant les découvertes et les phénomènes naturels, souligné par le champ sémantique de la merveille, semble être le fil conducteur de l’œuvre.