Quand vous pénétrez dans l’Espace Aliénor d’Aquitaine de la BU Michel Foucault, après avoir dépassé les meubles à revues sur votre droite, circulez dans le couloir entre les fonds Généralités/Philosophie et Religion. Vous découvrirez alors dans le fond de la salle sur votre droite une immense collection de livres à couverture rouge. Le nom de cette collection ? Corpus christianorum.

Le « Corpus christianorum » est une collection d’éditions critiques des œuvres des auteurs chrétiens en langues latine et grecque écrites pendant l’Antiquité tardive et le Moyen Âge. Cette collection est publiée par l’éditeur international Brepols dont le siège social est à Turnhout en Belgique.

Le premier volume de la collection a été publié en 1953 ; il s’agissait de l’édition des Sermons latins de Césaire d’Arles. Cette collection est toujours en cours de publication et représente aujourd’hui environ 800 volumes. 15 à 20 nouveaux volumes sont publiés chaque année. Toutes les disciplines sont représentées : théologie, philosophie, histoire, littérature et langues, etc.

Chaque volume contient un texte d’un auteur antique ou médiéval, qui fait l’objet d’une édition critique rigoureuse par un spécialiste du sujet. Le texte est publié en langue originale sans traduction. Une connaissance approfondie du latin ou du grec médiéval est indispensable pour consulter cette collection. Elle s’adresse donc en priorité à des enseignants, doctorants et étudiants en master.

Chaque texte est précédé d’une introduction dans la langue de l’éditeur scientifique (anglais, allemand, français, italien, espagnol, etc.), accompagnée d’une bibliographie. Le texte est suivi d’une série d’index qui permettent de mieux se repérer dans l’œuvre.

La BU Michel Foucault ne possède pas les œuvres grecques mais propose la quasi-totalité des œuvres latines publiées depuis les débuts de la collection. Cette dernière a d’abord été localisée à l’ancienne BU Droit Lettres au campus avant d’être transférée à la BU Michel Foucault lors de son ouverture en 2011. Une sélection de cette collection est également présente en doublon au pôle documentaire du CESCM.

Le « Corpus christianorum » est divisé en série et sous-série. Le site de l’éditeur fait une présentation synthétique de l’arborescence. Les 2 plus importantes séries en nombre de volumes sont la « Séries Latina » et la « Continuatio Mediaevalis ». Les volumes sont regroupés en salle par série, puis par numéro sous la cote générique 231684.

Les textes latins chrétiens des huit premiers siècles de notre ère sont regroupés dans « Séries Latina ». C’est la série la plus ancienne de la collection, mais elle est toujours en cours. 228 volumes ont été publiés jusqu’en novembre 2020 et 2 à 3 volumes sont publiés chaque année. La sous-collection est sous la cote générique 231684-A.

Sous la cote générique 231684-B sont regroupés les volumes de la série « Continuatio Mediaevalis ». Le lecteur y trouvera les textes latins chrétiens écrits depuis l’époque carolingienne jusqu’à la fin du Moyen Âge. Cette série prend donc la suite des « Séries Latina » si on prend comme critère la date de rédaction des œuvres. Le premier volume y a été publié en 1966. Jusqu’en décembre 2021, 372 volumes ont été publiés ; 8 à 10 volumes sont publiés chaque année.

Depuis les années 1990, les Corpus christianorum proposent aussi des études et instruments de travail regroupés dans de nouvelles séries : « Claves », « Autographa Medii Aevi », « Hagiographies », etc.

Depuis 2005, une partie des Corpus christianorum est disponible en version électronique sous l’appellation « Library of Latin texts ». Les étudiants, les enseignants et le personnel de l’Université Poitiers peuvent y accéder à partir du site internet du Service commun de la documentation. Cliquez sur « Documentation en ligne » puis « Histoire » et enfin « Library of Latin texts ». Pour utiliser au mieux cette base de données, il est conseillé de consulter la notice descriptive détaillée de Ménestrel. Attention, toutes les éditions papier ne sont pas présentes dans la version électronique ; les introductions n’y ont pas été versées non plus. Les livres présents dans la salle gardent donc leur utilité !

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