« J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. »
Les premiers mots d’Aden Arabie de Paul Nizan résonnent singulièrement en cette fin d’année où, selon un sondage réalisé par la Mutualité française, l’Institut Montaigne et l’Institut Terram au printemps 2025 auprès de 5 633 jeunes de 15 à 29 ans, un jeune sur quatre serait dépressif, huit sur dix se sentiraient fatigués et près des trois quarts présenteraient des troubles du sommeil. La situation est assez alarmante pour que la santé mentale ait été désignée Grande cause nationale en 2025 et fasse l’objet d’un plan d’une trentaine de mesures dont la priorité est l’amélioration de la prise en charge des troubles psychiques, notamment chez les jeunes. Si le COVID est souvent pointé du doigt, il n’est pas seul responsable de cette déprime générale : éco-anxiété, surmenage, problèmes financiers, conflits armés, instabilité politique, solitude, manque de contacts… La litanie des maux qui plombent le moral des jeunes est sans fin, mais s’il en est un contre lequel on peut lutter, c’est l’isolement social, tâche à laquelle s’attellent cette année les SISM (Semaines d’information sur la santé mentale) via le thème : « Pour notre santé mentale, réparons le lien social ».
La bibliothèque Droit économie gestion du campus s’associe à ces semaines en proposant, du 6 au 19 octobre, une sélection d’ouvrages sur la santé mentale et le lien social, assortie d’informations sur les différents services mis en place par l’université de Poitiers pour les étudiants. Des sorties nature aux rencontres culinaires, entre une séance de relaxation au Service santé et une soirée jeux à la Maison des étudiants, les propositions ne manquent pas pour redonner sourire et joie de vivre aux étudiants poitevins.
ègue-Shankland, Rébecca, Clémence Gayet, et Nadine Richeux. Développer la santé mentale des étudiants : outils à destination des professionnels. Issy-les-Moulineaux: Elsevier Masson, 2021
