
Les résultats de l’appel d’offres lancé par la Ligue de football professionnel (LFP) pour l’attribution des droits de retransmission télévisée des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 sont attendus aujourd’hui. Alors que Canal +, le diffuseur historique de la compétition, a d’ores et déjà décidé de boycotter la consultation, son issue s’avère particulièrement cruciale pour la situation financière du football professionnel français, gravement fragilisée par les pertes de recettes liées à la crise sanitaire et par la défaillance du précédent titulaire des droits, la société Mediapro. Ce groupe espagnol avait remporté en 2018, à la surprise générale, la majeure partie des lots du précédent marché, s’engageant à verser 800 millions d’années par an à la LFP, avant de se rétracter brutalement à l’été et de solliciter une renégociation du contrat tout en suspendant ses paiements. Après une procédure de conciliation en urgence, la LFP récupérait ses droits en décembre dernier contre un versement de 100 millions d’euros pour solde de tout compte par Mediapro.
Cette crise majeure du football professionnel français a suscité nombre d’articles dans la presse d’actualité ces derniers mois, que vous pourrez consulter via les deux bases de presse mises à votre disposition par les BU de Poitiers : Europresse et Factiva.
Pour approfondir le sujet, vous trouverez ci-dessous une sélection (loin d’être exhaustive) de références bibliographiques relatives à l’économie du football professionnel et à la place qu’y occupent les droits télévisés :
- Patrice BOUVET. « L’économie du sport professionnel par équipe en Europe : production, monétisation, déficit et régulation », Management des organisations sportives, à paraître. [en ligne – disponible sur HAL – consulté le 01/02/2021]
- Jérôme LATTA. « Le football au prix de sa disparition », Une balle dans le pied : le blog de Jérôme Latta, rédacteur en chef des Cahiers du football, 03/11/2020. [en ligne – consulté le 01/02/2021]
- Pierre MAES. Le business des droits TV du foot, Paris : Fyp éditions, 2019, 165 p. (Essais critiques). [disponible dans les BU de Poitiers]
- Nicolas SCELLES, Nadine DERMIT-RICHARD et Richard HAYNES. « What drives sports TV rights ? A comparative analysis of their evolution in English and French men’s football first divisions, 1980-2020 », Soccer & Society, 2020, vol. 21, n°5. [pas d’accès en ligne]
- Bastien DRUT. Mercato : l’économie du football européen, Paris : Bréal, 2018, 163 p. (Essais). [disponible dans les BU de Poitiers]
- Antoine FEUILLET, Nicolas SCELLES et Christophe DURAND. « A winner’s curse in the bidding process for broadcasting rights in football ? The cases of the French and UK markets », Sport in society, Taylor & Francis, 2018, pp. 1-27. [en ligne – disponible sur HAL – consulté le 01/02/2021]
- Antoine FEUILLET, Christophe DURAND et Nicolas SCELLES. « Revenus TV du football européen : le rôle politique clé de la ligue professionnelle », Jurisport, février 2018, n°183. [en ligne – disponible sur HAL – consulté le 01/02/2021]
- Wladimir ANDREFF. « Le modèle économique du football européen », Pôle Sud, 2017/2, n°47, pp. 41-59. [en ligne – accès réservé à la communauté universitaire – consulté le 01/02/2021]
- Patrice BOUVET. « Que valent les compétitions sportives ? Une nouvelle piste de réflexion », L’actualité économique, juin 2011, vol. 87, n°2, pp. 205-222. [en ligne – consulté le 01/02/2021]
- Emmanuel DURAND, Victoriano MELERO, Laurent VALLEE et Yves WEHRLI. « Football et télévision, l’amour à tout prix ? », Géoéconomie, 2010/3, n°54, pp. 53-61. [en ligne – consulté le 01/02/2021]
- Michel CAVAGNAC et Jean-Jacques GOUGUET. « Droits de retransmission, équilibre compétitif et profits des clubs », Revue d’économie politique, 2008/2, vol. 118, pp. 229-253. [en ligne – consulté le 01/02/2021]
[MAJ du 02/02/2021] : l’appel d’offres pour l’attribution des droits a finalement été déclaré infructueux, aucun des candidats n’atteignant les prix de réserve définis par la LFP. Le feuilleton continue et l’inquiétude demeure pour le football professionnel français.