Poulbot raconte en cent dessins la vie des gosses de Paris, et plus précisément des gosses de Montmartre, avec comme toile de fond la Grande Guerre (1914-1918) et la misère.

Du 1er au 22 décembre 2022, à la bibliothèque Michel Foucault, le livre du mois du Fonds ancien est consacré à l’ouvrage de Francisque Poulbot Des gosses et des bonhommes : cent dessins et deux lettres anonymes, Paris : [publié par l’auteur], [1917 ?]

 

 

Des gosses et des bonhommes
Des gosses et des bonhommes : cent dessins et deux lettres anonymes en guise de préface / par Francisque Poulbot.- [Paris]‎ : publié par l’auteur‎, [1917 ?] (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, 58859)

L’auteur

Fils d’instituteurs, Francisque Poulbot (1879-1946) commence à dessiner très jeune.

En 1900, il part pour Paris et publie ses premiers dessins dans des journaux.

En 1914, il se marie et s’installe  à Montmartre avant de partir pour le front. Réformé l’année suivante pour raisons de santé, il retourne à Paris ou il poursuit sa carrière d’illustrateur.

Il signe des affiches et des cartes postales patriotiques qui paraissent dans le quotidien Le Journal. Il créé également des affiches pour la souscription à l’emprunt national ou pour les œuvres de guerre.

En 1920, Poulbot crée la « République de Montmartre » avec des amis illustrateurs (Adolphe Willette, Forain, Raoul Guérin et Maurice Neumont).
Il travaille régulièrement pour des journaux tels que L’assiette au beurre, l’Humanité, Le Bon Marché, Le moulin de la Galette. Il illustre même le célèbre roman de Jules Renard, Poil de Carotte.

En 1923, pour venir en aide aux enfants nécessiteux de Montmartre, il ouvre un dispensaire, Les P’tits Poulbots.

L’affichiste meurt le 16 septembre 1946, complètement ruiné.

L’œuvre

Poulbot raconte en cent dessins la vie des gosses de Paris, et plus précisément des gosses de Montmartre, avec comme toile de fond la Grande Guerre (1914-1918) et la misère.

Ses dessins sont souvent qualifiés de « patriotiques » car, sous couvert de jeux de mots, Poulbot montre la souffrance, la peur et la famine des jours de guerre. Les dessins représentent des enfants mais illustrent au fond le courage, la liberté et la résistance en temps de guerre.

L’ouvrage du Fonds ancien fait partie d’un tirage en 100 exemplaires numérotés et signés sur papier vieux Japon. Tous sont riches de cent dessins en noir et blanc et comportent une eau forte originale ainsi qu’un envoi signé de l’auteur au docteur Marc Laffont, son médecin. Leurs couvertures sont souples et illustrées en couleur.

Poulbot
Des gosses et des bonhommes : cent dessins et deux lettres anonymes en guise de préface / par Francisque Poulbot.- [Paris] : publié par l’auteur, [1917 ?] (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, 58859)

En conclusion

Les dessins de Francisque Poulbot ont traversé les années et ont laissé leur marque dans la langue courante. En effet, le terme « poulbot » désigne aujourd’hui les gamins des rues de Paris, les fameux titis parisiens, et par extension un gamin impertinent, débrouillard et gentil, à l’exemple du personnage de Gavroche dans le roman Les Misérables de Victor Hugo.

Marie-Agnès Godefroy

 

Des gosses et des bonhommes
Des gosses et des bonhommes : cent dessins et deux lettres anonymes en guise de préface / par Francisque Poulbot.- [Paris]‎ : publié par l’auteur‎, [1917 ?] (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, 58859)
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