Deux grands ensembles de documents se distinguent dans ce fonds :
1) les documents concernant Colette Bloch, essentiellement la correspondance interzone reçue en prison, de janvier 1941 à février 1943.
2) les lettres, cahiers et documents officiels concernant Michel Bloch ou produits par celui-ci, entre 1938 et surtout 1941, date de son arrestation, et 2000, date de son décès.
Michel Bloch (1911-2000), fils de Jean-Richard Bloch, originaire de Poitiers, enseigne l’histoire et la géographie après ses études en Autriche. Engagé dans la lutte antifasciste, il entre en résistance après sa révocation en 1940. Arrêté en 1941 pour possession de tracts clandestins, il est condamné à cinq ans de prison et libéré par un maquis en 1944. Il rejoint alors les Francs-Tireurs et Partisans et contribue à la Libération, notamment à Limoges où il organise la propagande des FFI (Forces françaises de l’intérieur). En 1945, installé à Paris avec son épouse Colette, il intègre le cabinet du ministre de la Santé, François Billoux, d’abord comme chef adjoint, puis comme directeur de cabinet. En 1947, Michel Bloch enseigne de nouveau dans la capitale. En 1949, il obtient sa mutation à Poitiers. Il y exerce comme professeur d’histoire-géographie au collège moderne et technique de la Cathédrale, futur lycée technique commercial, jusqu’à sa retraite, en 1971.
Colette Sellier (1919-2016) rejoint l’Union des Jeunes Filles de France en 1938 puis le parti communiste après les accords de Munich. Elle quitte Paris pour Clermont-Ferrand où elle rencontre Michel Bloch. Ensemble, ils participent aux actions de résistance universitaire en rédigeant et distribuant des tracts. Arrêtée en 1941 et condamnée à deux ans de prison, Colette Sellier est libérée en 1943 avant de reprendre ses activités clandestines comme agent de liaison. De nouveau arrêtée en 1944, elle échappe à la déportation grâce à l’intervention de la Croix-Rouge. À Paris, elle épouse Michel Bloch en 1945 et travaille un temps au journal Ce soir. À Poitiers, après que leurs trois enfants ont grandi, elle reprend ses études de mathématiques, ce qui lui permet d’obtenir un poste d’assistante à l’Université. Elle achève sa carrière comme maître de conférence.
En 2006, Madame Colette Bloch, née Sellier, a donné aux bibliothèques de l’Université de Poitiers une partie de ses archives et de celles de son mari, Michel Bloch, fils de Jean-Richard Bloch, intellectuel engagé et écrivain poitevin. Elle a choisi de verser ces archives aux bibliothèques universitaires de Poitiers car son mari et elles ont tous deux pris et donné des cours à l’Université.
Les archives de Michel Bloch et Colette Bloch sont constituées de 5 boîtes, regroupant 654 documents, dont 55 cahiers, 471 correspondances privées et 128 documents administratifs.
Les dossiers d’anciens combattants du couple Bloch se trouvant aux Archives départementales de la Vienne (cote 1825 W 16, dossier n°4221 pour Colette Bloch ; cote 17177, dossier n°17177 pour Michel Bloch).
