
Les Observations sur la pratique des accouchemens, naturels, contre nature, & monstrueux, écrites par Cosme Viardel, chirurgien de la reine Marie-Thérèse, viennent compléter un corpus de 14 traités d’obstétriques déjà présents dans les collections du service. Publiée en 1748, cette édition a été augmentée de nombreuses notes. Le portrait gravé au frontispice représente l’auteur touchant du doigt un nouveau-né encore relié au placenta par son cordon. Ce geste met symboliquement la main en évidence car elle est l’outil de l’accoucheur, particulièrement pour Viardel qui préconisait pour les accouchements, même les plus difficiles, l’usage seul des mains sans recourir à des instruments souvent meurtriers à l’époque. L’ouvrage se compose de trois parties, la deuxième, la plus importante, aborde la pratique et s’accompagne de nombreuses planches.

Il y eut deux éditions du traité au XVIIe siècle (1671 ; 1673, 1674). Au siècle suivant, l’imprimeur-libraire d’Houry publia une nouvelle édition augmentée d’abondantes notes rendant compte des progrès et découvertes survenus entre-temps. C’est cette réédition de 1748 que possède désormais le Service des collections remarquables.
Le second livre acheté est un recueil de quatre titres médicaux imprimés au XVIIIe siècle. Il contient l’Instruction pour les sages-femmes de Charles Gabriel Didelot (1730-1794), un texte d’Antoine Louis sur le Traité des maladies des os de Jean-Louis Petit, un livret de remèdes simples pour les pauvres, Le petit trésor de santé et enfin une thèse sur les fièvres.
Ces deux ouvrages médicaux portent un ex-libris indiquant, sans surprise, qu’ils ont appartenu à des médecins (ayant vécu entre le XIXe et le XXe siècle). Tous deux ont choisi d’y représenter la mort, leur ennemie familière.
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Le panier de fruits est paru chaque mois de 1807, sous la forme d’un cahier de 32 pages. Au terme de l’année, les cahiers pouvaient être reliés pour former un volume de format in-8. Dans le cas de l’exemplaire qui a été acquis, un ancien possesseur (certainement au XXe siècle) a choisi une demi-reliure à coins de chagrin (un cuir grenu) rose et au papier marbré aux teintes beige rosé pour les plats. L’intention était peut-être d’en faire un objet au goût supposé des demoiselles auxquelles l’ouvrage était destiné, comme l’indique l’avant-propos. Chaque cahier était consacré à un fruit, de ceux cultivés en France, représenté avec une branche en fleurs dans une gravure au pointillé colorée à la main. Le texte donnait une description botanique, de la plante ou de l’arbre et de ses fruits, et les qualités et usages de ceux-ci. Les contes, nouvelles, fables, poésies et allégories qui suivaient avaient un but moral et les demoiselles pouvaient « y puiser quelques règles de conduite dans la société et dans leur intérieur ».
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