Jusqu'au 29 novembre, dans le cadre du programme « Un mois / Une œuvre », est exposé, à la Ruche, l'ouvrage Semestria in genialium dierum Alexandri ab Alexandro jurisperiti Neapolitani, Lib. VI., d'André Tiraqueau (Lyon : Guillaume Rouillé, 1586).

Cet ouvrage constitue un commentaire (Semestria), par le grand juriste poitevin André Tiraqueau (1480?-1558), des six livres des Genialium dierum, un ouvrage d’érudition et de philologie d’Alessandri Alessandro (1461-1523). L’ouvrage est dédié au maître des requêtes au parlement de Paris et chancelier de France Philippe Hurault (1528-1599). Fait assez rare, il porte deux privilèges, l’un de l’empereur germanique, Maximilien II, du 14 juin 1575, et l’autre du roi de France et de Pologne, Henri III, du 21 janvier 1575. Un petit portrait de l’auteur (Tiraqueau) gravé sur bois a été placé à la fin des feuillets liminaires. Les lettrines, faites de dessins accompagnés de sentences latines, ont été gravées sur bois par le Maître archaïsant.

Le livre a été restauré dans le cadre du dispositif de mécénat J’adopte un livre, proposé par la Fondation de l’Université de Poitiers. Lors de cette restauration, un nouveau dos a été posé, sur lequel les restes de l’ancien ont été repositionnés. La couture (sur les nerfs) était lacunaire : elle a été reprise afin de remettre en place les feuillets détachés ; de nouvelles tranchefiles ont été posées sur le modèle des témoins.

Le mécène, Xavier de Boysson, explique ainsi sa sélection : « J’ai eu l’envie de parrainer une seconde restauration lorsque J’adopte un livre a publié une nouvelle liste de livres. Dans le descriptif, j’ai repéré le nom d’André Tiraqueau, grand juriste poitevin de Vendée.  Motivé par mes années de formation juridique à la faculté de Droit, j’ai voulu en savoir plus… et j’ai découvert quelques-uns de ses textes sur Internet, d’un niveau remarquable, et par ailleurs sa proximité avec de très grands personnages, dont un très proche, RABELAIS. Aujourd’hui sa mémoire est perpétuée par un cercle André Tiraqueau au sein de l’Université de Poitiers et par une rue André Tiraqueau à Poitiers donnant sur… la rue Rabelais ! Évidemment ce livre méritait lui aussi de retrouver son lustre. »

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